IIIe
Culte
Fêtée le 8 octobre, c'est la patronne de la ville de Nice et du diocèse (et également de Florence).
Attributs
Une colombe, parfois sortant de sa bouche, la palme du martyre, un livre ou encore la bannière de la Résurrection.
Hagiographie
Les bénédictins de Saint Pons au XIe ont répandu le culte de Sainte Réparate dans le Comté. En 1060, un notable niçois (Rostagni) avait rapporté des reliques de la sainte de Florence où elle était populaire; une chapelle sur le site du Vieux-Nice lui est alors dédiée. Par la suite les reliques furent cachées. En 1690 l'historien et abbé Pierre Gioffredo redécouvrit ces reliques de la sainte qui, après des péripéties, furent exposées dans la cathédrale saintes Marie et Réparate à Nice.
Originaire de Césarée Maritime en Palestine, Réparate serait morte en 250, à l'âge de 15 ans, lors des persécutions de l'empereur romain Dèce. Tout d'abord, on aurait tenté de la brûler vive mais elle fut sauvée par une averse. On lui fit ensuite boire de la poix bouillante, mais une fois de plus elle survécut. Finalement, elle fut décapitée et son corps placé dans une barque qu'on laissa dériver sur la Méditerranée. L'embarcation, selon la tradition locale, atteignit les côtes niçoises et fut ramenée sur le rivage par des anges (d'où le nom de Baie des Anges).
Tout comme Saint Tropez, Saint Lazare ou les Saintes Marie, Dévote et Marthe qui arrivèrent dans le sud de la France par la Méditerranée, le culte de Sainte Réparate symbolise aussi l'expansion de la chrétienté depuis la Terre Sainte, véhiculée par les marchands, les soldats ou les voyageurs.
Photo JPB: le buste reliquaire de Sainte Réparate dans l'Eglise saint Laurent de La Bollène Vésubie